📸 Une fois n’est pas coutume, voici mes photos de vacances !
(Je triche un peu, ce sont des scans de l’étude avant la mienne…)
👉️ En fin d’année dernière, j’ai eu la chance de participer à la première étude réalisée dans le contexte d’une retraite de méditation, d’une technologie en développement qui utilise des ultrasons focalisés pour faire de la neuro-modulation de manière non-invasive.
Qu’est-ce que ça veut dire que tout ça ? C’est un appareil qui permet d’affecter physiquement le fonctionnement de zones du cerveau, y compris profondes, sans avoir besoin de percer le crâne (« non-invasive »). Ce qui ouvre la porte à beaucoup, beaucoup d’applications !
Ici l’objectif était d’inhiber ce qu’on appelle le Default Mode Network – le réseau qui est actif quand on est dans un vagabondage d’esprit pas très satisfaisant, alternant désir impulsif et aversion. Le cadre était une retraite de 10 jours et l’intention de commencer à tester s’il est possible de renforcer les transformations et réalisations qui peuvent survenir en retraite.
Peut-on avoir certains des bénéfices d’une retraite d’un mois en 10 jours, sont-ils durables ? Cela ouvrerait-il la porte à pouvoir « booster » une profondeur contemplative au quotidien, sans être en retraite ?
🧑🔬 La réponse : plus de recherche est nécessaire ! Le résultat était très prometteur. Les enseignants (j’étais moi même des deux cotés de la barrière sur cette retraite) voyaient une vraie différence sur les élèves, et étaient très enthousiastes. Certain·es participant·es rencontraient des difficultés psychologiques fortes qui remontaient, phénomène classique en retraite, et les intégraient plus vite qu’à leur habitude. D’autres avaient des réalisations sur la nature de leur expérience et de leur mental étonnamment tôt. Et d’autres enfin ne semblaient que peu affecté.
Cette étude pilote avait pour objectif de tester la logistique, les questionnaires et le protocole. Il y avait un groupe témoin mais pas de groupe placebo. Les prochaines retraites avec ces chercheurs sont déjà prévues, et devraient produire des données plus solides.
🏗️ La technologie commence à bien fonctionner. Elle pose beaucoup de questions à plein de niveaux – champs d’utilisation possible (leurs premiers tests étaient par exemple sur les troubles anxieux, avec des résultats très positifs) et éthiques notamment.
Potentiellement aussi rendre accessible à un plus grand nombre les bénéfices profondément transformateurs d’une pratique de long terme. Ma pudeur de français me retient de promettre la transformation de la société à grande échelle, bien que je sais que ça trotte dans la tête des chercheurs à la tête du laboratoire, mais ça ouvre à coup sûr des perspectives.
Affaire à suivre ! Et n’hésitez pas à commenter pour demander plus ou échanger.
Pour réf:
– le labo situé en Arizona est SEMA labs
– il est dirigé par Shinzen Young (enseignant très reconnu) et Jay Sanguinetti