Personne qui jongle avec la charge mentale au travail

Comment adresser la charge mentale au travail ?

Quand on explore la littérature sur le sujet, on pourrait découper la charge mentale au travail en trois composantes[1]Pour Priscille d’Arexy, psychologue du travail, les composants sont « 1. quantité de taches à accomplir, 2. délai imparti pour les réaliser et 3. l’interprétation propre que nous … Continue reading : cognitive, temporelle et psychologique.

Cognitive, c’est à dire la quantité et complexité de la charge de travail à réaliser. Temporelle, le délai qui nous est imparti pour les terminer. Et psychologique, notre réaction émotionnelle à cette charge de travail.

Quand tout va bien, ces trois dimensions sont équilibrées et le travail est perçu comme stimulant et épanouissant – et souvent productif. Un stress sain peut être plaisant à ressentir, et tout le monde a fait l’expérience de se sentir challengé·e juste au bon niveau par une tache qui vient toucher nos limites, dans un délai juste serré mais possible, avec les resources émotionnelles pour s’y investir. On s’y sent très vivant·e, l’expérience est plaisante, on en veut plus !

On voit que ce qui importe dans ces trois dimensions est la question d’équilibre et non nécessairement de faire descendre l’intensité.

Le déséquilibre

Les problèmes arrivent quand ces éléments sont en déséquilibre.

Une trop grande quantité/complexité de travail qui force aux heures supplémentaires pendant trop longtemps et vient vider nos ressources personnelles, un délai impossible qui démoralise, un facteur qui impacte nos réserves psychologiques (comme un stress chronique prolongé qui finit par nous atteindre, un événement difficile dans sa vie personnelle, une maladie…) – et voila qu’on se sent débordé·e, on jongle avec plus de balles qu’on ne peut en gérer, les problèmes au travail nous restent en tête dans notre vie personnelle et empêchent de récupérer, on se retrouve dans une spirale de prophéties d’échec auto-réalisatrices…

Vous l’avez compris, c’est la charge mentale qui s’installe.

Retrouver l’équilibre

Pour retrouver l’équilibre, il s’agit de faire l’état des lieux des changements possibles sur chacune de nos trois dimensions.

La charge de travail peut-elle diminuer – en répartissant autrement les responsabilités, en dépriorisant certains éléments ? Les contraintes temporelles peuvent-elles être assouplies, les livrables être faits par étapes ? Et psychologiquement, la capacité d’accueil des taches à réaliser peut-elle être renforcée ?

C’est sur ce dernier point que la pleine conscience peut se révéler un outil puissant.

En cultivant une présence attentive et sans jugement du moment présent, la pleine conscience permet de prendre du recul face aux situations stressantes, de sortir la tête de l’eau et de répondre de manière plus calme et réfléchie.

La pleine conscience est de plus en plus étudiée et est un excellent outil de régulation des émotions[2]Comme le souligne ce papier d’Elsevier de 2015, résumant la recherche à date sur ce sujet., évitant ainsi qu’elles ne nous débordent et affectent à la fois bien-être et (saine) productivité. Elle a été montré comme réduisant la tendance à « catastrophiser »[3]Comme cette étude sur 342 participants, qui montre un effet positif clair de la pleine conscience dessus (légèrement plus élevé qu’une thérapie TCC). (i.e. à considérer la situation comme catastrophique) et les ruminations[4]Comme cette meta-analyse de 61 études avec plus de 4000 participants.. Elle est recommandée en prévention du burnout par la Haute Autorité de Santé.[5]Par exemple dans leur rapport de 2017.

Comment amener la pleine conscience dans votre entreprise

La pleine conscience n’est pas un remède miracle, qui vient faire disparaître d’un coup de baguette la charge mentale de vos collaborateurs. Elle est une pratique qui se cultive et qui se renforce au fil des jours et des semaines : plus on y met d’attention, plus on verra de résultats.

Si on comprend cela, elle est simple à apprendre et peut commencer à apporter des bénéfices rapidement (des premiers outils simples apportant déjà de nouvelles ressources). Quand elle s’insère dans une stratégie qui prend en compte les trois dimensions cognitive, temporelle et psychologique, en étant un levier d’action concret sur la troisième dimension elle peut réellement contribuer à amorcer un changement de cap vers un retour à l’équilibre épanoui et efficace !

En la développant dans un contexte d’entreprise, elle vient renforcer à la fois la résilience de chaque individu et du collectif, fluidifiant les relations pour s’apporter un soutien d’équipe.

Une variété de formats

Intégrer la pleine conscience en entreprise peut se faire de nombreuses manières – allant d’une courte présentation pour planter la graine, passant par des ateliers d’1h30 pour donner des premiers outils concrets, jusqu’aux formations sur plusieurs semaines avec rencontres régulières et petits exercices pour les ancrer dans la durée…

Chaque format peut être ajusté pour votre problématique et votre contexte spécifique, pour apprendre à appliquer immédiatement la pleine conscience à votre situation, tout en s’insérant dans les disponibilités qui sont les vôtres et celles de vos équipes.

En tant qu’enseignant de méditation certifié par plusieurs organismes reconnus, ayant travaillé 10 ans comme ingénieur et avec plus de 9 mois de retraites silencieuses (voir ma bio), je serais ravi de vous accompagner dans la mise en place de la pratique et de ses bénéfices dans votre organisation.

Contactez-moi pour construire votre solution sur mesure !

Exemple d’atelier, 1h30 dont vous ressortez avec :

  • deux puissantes techniques de régulation émotionnelle et de centrage, utilisables partout
  • une technique de méditation formelle et ses audios guidés de 5 à 15 min, à pratiquer quand vous avez le temps
  • avoir démystifié la pleine conscience et appris comment l’appliquer à votre problématique principale

References

References
1 Pour Priscille d’Arexy, psychologue du travail, les composants sont « 1. quantité de taches à accomplir, 2. délai imparti pour les réaliser et 3. l’interprétation propre que nous donnons à cet événement, c’est-à-dire la couleur émotionnelle qu’on lui attribue. Suivant l’interprétation qu’on donne à cette sollicitation, notre curseur ressentira ou non une certaine saturation ». Thibault Lieurade, chef de la rubrique entreprise à The Conversation, résume lui ses recherches par « temporelle, psychique et cognitive ».
2 Comme le souligne ce papier d’Elsevier de 2015, résumant la recherche à date sur ce sujet.
3 Comme cette étude sur 342 participants, qui montre un effet positif clair de la pleine conscience dessus (légèrement plus élevé qu’une thérapie TCC).
4 Comme cette meta-analyse de 61 études avec plus de 4000 participants.
5 Par exemple dans leur rapport de 2017.